Dans le collimateur de Bolloré, l'équipe du Zapping rejoint la CGT

Une partie de l'équipe du Zapping de Canal+ apparaît sur la liste CGT en vue des prochaines élections professionnelles, révèlent Les Jours. De quoi les protéger un temps de la vindicte de Vincent Bolloré.

L'équipe du Zapping de Canal+ n'est pas tendre avec Vincent Bolloré, qui le lui rend bien. A tel point que Patrick Menais, le réalisateur et quatre de ses compagnons de zapping figurent sur la liste que présente la CGT pour les prochaines élections professionnelles, rapportent Les Jours.

De quoi les mettre -provisoirement- à l'abri de l'ire bolloréenne, puisque les représentants du personnel sont des salariés protégés. Impossible, donc, pendant six mois de les licencier sans solliciter l'inspection du travail.

Le Zapping produit par Hanouna?

Pour autant, c'est un rapprochement qui a du sens. "On est en phase avec ce que fait Le Zapping", a ainsi expliqué aux Jours Francis Kandel, de la CGT. Selon Le Canard Enchaîné, Patrick Menais figurerait sur une "liste noire" dressée par Vincent Bolloré.

Le programme à la fois emblématique de l'"esprit Canal" et très libre dans le ton existe depuis 1989.

Les zapping du 8 octobre 2015 et celui du 8 avril dernier, ont soigné particulièrement le patron de Canal +, le premier reprenant des extraits d'un documentaire sur le Crédit Mutuel censuré par Canal + (le patron du Crédit Mutuel est ami avec Vincent Bolloré) et diffusé sur France 3 dans Pièces à conviction. Le second alternait des extraits de l'émission Complément d'enquête sur l'empire Bolloré et des séquences piochées dans d'autres émissions (comme Touche pas à mon Poste sur D8).

Un zapping très commenté sur les réseaux sociaux, et qualifié par beaucoup de “suicidaire”. Le Zapping continue pourtant de porter son regard sans pitié sur la télévision. Et notamment du côté de D8, et de son animateur vedette. Mais ironie de l’histoire, racontent encore Les Jours, la production du Zapping pourrait être externalisée et confiée à H20, la maison de production de… Cyril Hanouna.

M. R.