Raphaëlle Dupire, éphémère Miss Météo, revient sur son expérience "abominable" au Grand Journal

Durant 15 jours, elle a été chargée d'annoncer la pluie et le beau temps sur la chaîne cryptée, avant d'être débarquée. Aujourd'hui, Raphaëlle Dupire reconnaît qu'elle n'était "pas faite pour ce job".

Un passage éclair. Propulsée dans la lumière en devenant le nouveau visage de la météo de Canal+ en septembre 2014, Raphaëlle Dupire avait fait beaucoup d'envieuses lors de son arrivée au Grand Journal. Mais pas longtemps. Car à l'époque, le mannequin alors âgé de 20 ans a rapidement enchaîné les mauvaises critiques des téléspectateurs et des médias qui n'ont pas manquer de s'acharner sur elle. Pour GQ, la jolie blonde devenue brune a accepté, un an et demi après, de revenir sur cet épisode express, révélant au passage les coulisses de l'émission phare de la chaîne.

"Je me suis fait embrouiller comme vous n'avez pas idée"

Discrète et timide à l'antenne, Raphaëlle Dupire ne l'est visiblement pas dans la vraie vie. "Je vous en voulais un peu d'avoir lâché mon nom en plein été", déclare-t-elle au magazine qui avait révélé l'information, un mois avant sa prise de poste. Au moment des faits, la jeune femme n'en menait pourtant pas large.

"Quand vous avez sorti ce putain d'article, je me suis fait embrouiller comme vous n'avez pas idée. Christelle Graillot (la tête chercheuse des talents Canal+, nldr) m'a fait une crise, m'expliquant qu'en gros, je l'avais dit aux gens alors que je n'étais même pas certaine d'avoir le job... C'était l'horreur", assure-t-elle.

Dans l'ombre de Doria Tillier 

Son arrivée à Canal+ signait le début d'un long cauchemar pour celle qui s'imaginait une carrière à la Doria Tillier, à qui elle succédait. Cette dernière n'avait d'ailleurs pas complètement quitté la maison, se souvient Raphaëlle Dupire. L'ex star, chargée de raconter la pluie et le beau temps sur la chaîne cryptée préparait avec Bertrand Delaire les 30 ans de Canal+.

"Elle arrivait tous les matins avec les beignets, avait un check perso avec tout le monde, moi je ne checkais personne et je rougissais quand on me parlait...!", explique-t-elle.

L'ambiance avec les chroniqueurs n'était guère plus conviviale. "Entre celui qui m'a directement dit du mal des autres et l'autre qui m'a confié qu'elle prenait un Xanax avant chaque émission, je me demandais un peu où je débarquais." Qui plus est, ses auteurs ne s'entendaient pas. "Ils étaient bons séparément mais n'avaient pas le même humour", assure Raphëlle Dupire, qui s'est rapidement retrouvée à devoir faire des compromis.

"A la fin je picolais avant d'y aller"

A peine le temps de découvrir les rouages du petit écran, que Raphaëlle Dupire s'est retrouvée jetée dans le grand bain, sur le plateau du Grand Journal, pour son premier bulletin. Rapidement la météo s'est gâtée. La jeune femme a enchaîné les couacs et s'est rapidement vue poussée vers la sortie par Canal+.

"Mon prompteur était 15 fois plus loin que celui d'Antoine, je ne voyais rien. En plus je vous avoue qu'à la fin je picolais avant d'y aller. Je mangeais des Kit Kat tout le temps et buvais deux coupes de champagne avant la météo. II y en a une que j'ai faite bourrée, elle est facile à trouver j'ai l'oeil gauche qui se referme!", confesse-t-elle.

Après avoir passé 15 jours dans la peau d'une Miss Météo, la jeune femme s'est mise à présenter des pastilles enregistrées au préalable, histoire d'éviter une sortie trop brutale.

"Ça ne marchait pas du tout" se souvient-elle. J'ai juste demandé à ce qu'ils tiennent leur engagement en me payant jusqu'à la fin, ce qu'ils ont fait. En vrai, ils étaient tous un peu désolé pour moi".

Un avenir loin de la télévision 

Aujourd'hui, Raphaëlle Dupire semble être passée à autre chose. Devenue Directrice artistique freelance pour des marques de mode, elle a visiblement tiré un trait sur la télévision. "Je suis une vraie gentille, c'est aussi pour ça que je n'étais peut-être pas faite pour ce job", explique-t-elle.

Avec le recul, l'ex Miss Météo retient surtout du petit écran avoir rencontré "des gens tristes qui faisaient semblant d'être copains. C'était abominable. Mais comme c'est hors du commun tout ça, c'est difficile à juger. Tout ce que j'ai vécu en arrivant à Paris, à Canal, c'était hyper important dans ma construction, et aujourd'hui je suis heureuse et en paix avec moi-même", conclut-elle.