Yves Lecoq : "Les Guignols sont obligés de me garder"

Voix emblématique des Guignols de l'info depuis 25 ans, l'imitateur est sorti du silence pour donner son avis sur la situation, quelques jours après la tempête qui a soufflé sur l'émission satirique de Canal+.

PPD n'a pas encore dit son dernier "A tchao, bonsoir". Alors que Les Guignols sont actuellement à la recherche de nouveaux auteurs suite au renvoi de l'équipe en place, l'imitateur Yves Lecoq, pilier de l'émission, a livré son avis sur la situation que traverse la célèbre émission de marionnettes de Canal+.

Après la révolution opérée par Vincent Bolloré au sein du groupe Canal+ et l'officialisation du passage des Guignols de l'info en cryptée à 20h50 à la rentrée, la voix emblématique de l'émission satirique s'est confiée au micro de MFM ce mercredi 29 juillet. "En crypté, ça nous enlève un peu de l'influence qu'on pouvait avoir sur telle ou telle tranche et surtout notre public et l'horaire" reconnaît l'humoriste. C'est un peu une mise de côté, en disant qu'ils ont sauvé l'existence des Guignols, les marionnettes existent encore, on ne les met pas toutes au feu..." 

"J'ai un capital voix qu'on ne peut pas remplacer"

Concernant l'éviction des quatre auteurs Lionel Dutemple, Julien Hervé (16 ans d'ancienneté tous les deux), Philippe Mechelen (7 ans) et Benjamin Morgaine (3 ans), Yves Lecoq réagit : "Le chan­ge­ment d'auteurs, ça peut aussi chan­ger l'esprit, mais une nouvelle géné­ra­tion va arri­ver. Sachant qu'eux étaient déjà un peu prêts à partir. Vous savez, quand vous êtes stres­sés au quoti­dien pour l'écri­ture d'un jour­nal, quelque­fois ça fatigue et certains auteurs deman­daient à partir, même si là ça a été un peu plus radi­cal."

Quant à son propre sort, Yves Lecoq est serein pour une raison raison assez simple : "Ils ne peuvent pas m'éjec­ter. J'ai un capi­tal de voix qu'on ne peut pas rempla­cer comme ça par deux-trois imita­teurs, surtout que le studio est petit !" Et d'ajouter : "S'ils veulent que les Guignols continuent, ils sont obligés de me garder dans l'affaire."

Fabien Morin