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Animaux

Jumbo l'hippopotame restera dans son cirque après le rejet du recours d'une association

Un hippopotame du parc zoologique de Chennai en Inde, le 26 avril 2017. (Photo d'illustration)

Un hippopotame du parc zoologique de Chennai en Inde, le 26 avril 2017. (Photo d'illustration) - Arun Sankar - AFP

L'association One Voice, critiquant les conditions de captivité de l'hippopotame, demandait son transfert dans un zoo.

Le tribunal administratif de Grenoble a rejeté la requête d'une association de défense des animaux qui souhaitait retirer l'hippopotame Jumbo du cirque drômois Muller.

Dans son ordonnance rendue mardi, le juge des référés a estimé que l'arrêté de la préfecture de la Drôme, pris le 28 juin et permettant au cirque de poursuivre l'exploitation de l'animal, n'était "ni entaché d'illégalité ni d'urgence", a déclaré à l'AFP une porte-parole du tribunal.

Le préfet avait été sollicité par l'association One Voice, à l'origine du recours en référé, pour faire cesser la présentation de Jumbo au grand public et le transférer dans un parc zoologique.

One Voice critiquait la taille insuffisante de la piscine utilisée par l'animal et ses temps de sortie restreints.

"En l'état de l'instruction, eu égard notamment à l'ensemble des avis vétérinaires produits au débat", l'argument d'une méconnaissance par le préfet des dispositions du code rural sur le respect de l'animal, n'est pas "de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de sa décision du rejet de la demande de transfert de l'animal dans un sanctuaire", indique l'ordonnance.

Des conditions de captivité jugées "inacceptables"

Le juge a en outre estimé que l'urgence à suspendre l'arrêté n'était "pas caractérisée".

Au cours de l'audience de lundi, l'association avait réitéré ses soupçons à l'égard des conditions de captivité de l'animal, jugées "inacceptables et illégales".

One Voice reproche notamment aux exploitants du cirque de confiner Jumbo "23H30 sur 24" dans un camion rempli de 12.000 m3 d'eau, et de ne l'en délivrer que pour un numéro succinct devant le grand public, après avoir été "arrosé au jet et mal nourri".

L'un des gérants du cirque Muller avait pour sa part plaidé le respect de la réglementation et soutenu que l'association ne pouvait fournir aucune preuve de maltraitance de l'animal.

L.A., avec AFP