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Les bébés baleines chuchotent pour échapper aux prédateurs

Une baleine à bosse photographiée près des côtes de Puerto Lopez, Manabi, en Equateur le 21 octobre 2015. (Photo d'illustration)

Une baleine à bosse photographiée près des côtes de Puerto Lopez, Manabi, en Equateur le 21 octobre 2015. (Photo d'illustration) - Rodrigo Buendia - AFP

Les signaux échangés entre mères et baleineaux sont beaucoup plus faibles qu’entre des baleines adultes.

La vie dans les océans n’est pas de tout repos, même quand on est un baleineau de 2,5 tonnes. Pour échapper aux prédateurs, les bébés baleines communiquent donc avec leur mère en chuchotant, révèle une étude publiée mardi 25 avril dans la revue britannique Functional Ecology.

Pendant 24 heures, des chercheurs du Danemark et d’Australie ont suivi deux baleines à bosse de l’Antarctique et huit petits dans le golfe d’Exmouth, au large de l’Australie. Ils se sont rendu compte pendant l’observation que les signaux échangés étaient "plus discrets que ceux des baleines à bosse adultes normales", explique à l'AFP Simone Videsen, principale auteure de l’étude.

Les faibles couinements et grognements émis aussi bien par les mères que par les baleineaux sont inférieurs d’environ 40 décibels au chant des mâles et ne pouvaient s’entendre qu’à moins de 100 mètres, contre plusieurs kilomètres d’ordinaire.

Echapper aux orques

Des prédateurs potentiels comme les orques pourraient écouter leurs conversations et les utiliser comme un signal pour localiser le petit" et l'attaquer, développe Simone Videsen.

Cela pourrait être aussi un moyen d’éviter les mâles qui cherchent à s'accoupler et risquent de perturber l'alimentation des petits avant qu'ils ne se lancent dans un rude voyage de 8.000 kilomètres vers l'Antarctique, estiment les chercheurs.

Selon eux, dans leurs efforts pour passer inaperçus, mère et petit pourraient aussi avoir mis au point une méthode silencieuse pour commencer l'allaitement. Au lieu de signaler par un son qu'ils ont faim, au risque d'être repérés, les petits "se frottent contre leurs mères", selon l'étude.

L.A., avec AFP