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Education : comment éviter de crier après ses enfants ?

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Crier est-il vraiment nécessaire pour réussir à se faire comprendre par nos enfants ? En réalité, ce ne serait ni utile, ni efficace alors découvrez nos méthodes pour apaiser votre progéniture.

Crier, le meilleur moyen pour se faire entendre ? Pas vraiment, selon le Dr Michaël Larrar, pédopsychiatre : "Les cris, ça marche pour faire céder un enfant, mais ça ne lui fait rien comprendre !". En élevant le ton, on passe justement à côté du message qu’on voulait délivrer à la base. Un peu dommage, non ?

Il est normal que votre enfant fasse des bêtises de temps en temps, mais pourquoi s’obstine-t-il à répéter encore et encore les mêmes âneries ? Par exemple, vous l’apercevez un jour crayonnant tranquillement sur les murs et vous essayez de lui faire comprendre gentiment que ce n’est pas bien, en haussant un peu le ton pour qu’il retienne la leçon. Il a l’air désolé ; vous pensez donc qu’il a compris et vous passez à autre chose. Mais lui, visiblement, n’est pas décidé à entreprendre une autre activité, et s’attaque immédiatement au canapé. Vous fulminez de rage "mais il ne comprend rien décidément !" En réalité, il se pourrait qu’il ait trop bien compris justement.

Votre enfant recherche de l'attention

"Les parents, constate le Dr Larrar, ne peuvent pas, en permanence, donner toute leur attention. Alors, l’enfant développe sa propre stratégie pour la capter, au risque de s’enfermer dans ce mécanisme. Il préfère un parent fâché mais collé plutôt qu’un parent calme mais distant." Vous aurez beau lui faire la morale, il recommencera avec le même sourire innocent aux lèvres. Alors plutôt que de monter le ton jusqu’à hurler, le mieux est de ne pas se laisser prendre à ce piège inconscient dès le départ.

Pour cela, Michaël Larrar conseille la technique suivante : "Isolez votre enfant dans sa chambre, même s’il crie à son tour. Là, il peut trouver le moyen de se calmer avec ses jouets. Par ce geste, vous l’aidez à supporter seul sa frustration, à survivre à sa rage, c’est un excellent procédé pour le guider vers sa propre autonomie." Surtout, pas de phrases culpabilisantes le lendemain du style : "Si tu crois que je ne vois pas ton manège…". "En revanche, explique le Dr Larrar, rassurez-le sur son angoisse, c’est elle qui a besoin d’être apaisée. Rappelez-lui que parfois, vous êtes trop occupée, que vous ne pouvez pas satisfaire toutes ses demandes mais que vous serez toujours là pour lui quand il en aura besoin"

Aurélie Buhagiar pour BFMTV