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Pourquoi les hommes vénèrent-ils tant les seins ?

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Vos seins vous appartiennent alors détachez-vous des attentes et désirs de la gente masculine et apprenez à vous aimer telle que vous êtes.

La principale question à se poser sur nos seins c’est : "A qui appartiennent-ils réellement ?". "À l’enfant qui tète ? À celui qui les caresse ? À la loi qui peut ordonner l’arrestation de femmes allaitant torse nu ? Aux médecins qui décident de procéder à une mammographie ? Aux arbitres de la mode qui élisent gros ou petits seins en fonction des exigences du marché ?", s’interroge la Marilyn Yalom*, philosophe et féministe américaine, auteur d’un livre sur le sujet. Pour elle, "depuis le début de l’ère judéo-chrétienne, les hommes d’Église et les mâles séculiers, sans parler des bébés, ont toujours considéré que les seins leur appartenaient." D’où la difficulté pour la femme de s’approprier quelque chose qui semble déjà appartenir à un autre.

Il faut arrêter de subir la pression de la gente masculine et réagir dès maintenant. "Revendiquer que nos seins sont à nous, en reprendre possession pleinement avant que la maladie vienne nous le rappeler éventuellement" nous explique la spécialiste. Portées par les stéréotypes féminins, de nombreuses femmes ne se sentent pas à la hauteur quand il s’agit de se montrer nues face à leurs hommes. Arrêtez de complexer et refusez de vous laisser formater par les standards de la mode. Nos corps n’ont pas la faculté de se façonner sans cesse aux nouveaux diktats des industries marchandes.

*Marilyn Yalom, Le sein, une histoire, préfacé par Elisabeth Badinter, aux éditions Galaade.

Pourquoi en sont-ils fous ?

Mais qu’est ce qui fascine tant les hommes dans la poitrine d’une femme ? C’est la question que s’est posé le psychologue américain Larry Young. Pour lui, ce culte des seins est avant tout d’origine neuronale. Son point de vue ? Les hommes verraient dans nos seins une façon de se rassurer sur notre fidélité et notre amour. En effet, durant l’allaitement, le cerveau de la femme libère de l’ocytocine, hormone responsable de l’attachement et de l’amour que l’on éprouve pour son enfant. "Mais alors, que se passe-t-il au Japon, par exemple, où les seins sont très peu érotisés ?" s’interrogent alors ses opposants.

Marie France pour BFMTV