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À quoi vont ressembler les débuts de Yann Moix dans On n'est pas couché

Yann Moix, nouveau chroniqueur d' "On n'est pas couché" sur France 2

Yann Moix, nouveau chroniqueur d' "On n'est pas couché" sur France 2 - Schousboe Charlotte/FTV

L'écrivain fera ses premiers pas comme chroniqueur dans le talk-show de France 2 ce samedi 29 août. Mais à quoi faut-il s'attendre de la part de celui qui refuse d'être assimilé à un "sniper"?

C'est dans la boîte. L'émission ne sera diffusée que ce samedi soir sur France 2, mais Yann Moix a déjà enregistré son premier numéro d'On n'est pas couché comme chroniqueur de l'émission. L'arrivée du successeur d'Aymeric Caron a fait couler beaucoup d'encre depuis que Laurent Ruquier l'a officialisée. Comment l'écrivain, auréolé du prix Goncourt du premier roman pour Jubilations vers le ciel et du prix Renaudot pour Naissance, va-t-il s'en sortir dans cet exercice périlleux de chroniqueur au côté de Léa Salamé ? Quelle posture va-t-il choisir ? L'homme a déjà annoncé la couleur.

Car non, ne dîtes pas à Yann Moix qu'il arrive dans le célèbre talk-show des samedis soir de France 2 dans la peau d'un "sniper". Interrogé par TV Magazine, le réalisateur de Podium, qui planche actuellement sur une suite de sa comédie à succès, ne veut pas être enfermé dans cette case : "Arrêtez avec ce mot de "sniper"! Ma vraie nature, c'est que je suis un type curieux, calme. J'ai ma forme d'intelligence (...) Et, de celle-ci, je fais des choses qui me ressemblent, tels des séminaires sur des auteurs que j'aime bien ou passer des heures à décrypter un texte. Je ne vois pas de "sniper" dans tout cela."

"Je ne vais pas 'tailler' "

Pas de "sniper" peut-être. Mais toujours est-il que les futurs invités doivent s'attendre malgré tout à être bousculé par l'écrivain, réputé pour ses points de vu parfois controversés et ses réparties cinglantes. Sur le plateau de Salut les Terriens ! présenté par Thierry Ardisson, le nouveau complice de Léa Salamé s'en est souvent donné à coeur joie pour accoler à divers personnalités des petites phrases assassines. Pour lui, François Hollande est un "futur chômeur" ; Audrey Pulvar, "une paire de lunettes restée sur le carreau" ; Laurent Delahousse, une "Laurence Ferrari après une opération" ; Michel Drucker, "le Droopy des partouzes" ; Alessandra Sublet, "une laitue qui regarde sa feuille" ou Jean-Luc Mélenchon, un "Pétain à l'envers". Mais non, promis, juré, Yann Moix ne va pas "tailler" comme il le répète à chaque interview.

La plume incisive de Yann Moix risque en tout cas de faire des merveilles sur France 2 et de provoquer quelques grincements de dents du côté des invités. Mais le chroniqueur aux multiples casquettes promet d'être plus mesuré quand il aura face à lui des chanteurs ou réalisateurs. "Je vais essayer de ne jamais m'acharner sur les artistes, explique-t-il, mais plutôt sur les essayistes et politiques qui viennent là pour exposer leurs idées. Donc ils s'exposent à recevoir non pas des coups, mais des contradictions." Les voilà donc prévenus.

Aucune tension, mais un trac infini

Mais dans les faits, comment s'est passée cette première, enregistrée jeudi soir au Studio Gabriel ? Interrogé vendredi matin sur Europe 1, Yann Moix a confié avoir ressenti "un trac infini" avant d'entrer sur le plateau. Le nouveau partenaire de Léa Salamé assure cependant qu'il n'a "ressenti aucune tension" avec les invités. Et pour cause, pour son baptême du feu, ceux-ci ne lui étaient pas étrangers. "Michel Houellebecq et Christine Angot sont deux personnes que je connais bien dans la vie. J'étais quasiment en famille, confie l'écrivain. Il n'y avait pas d'invités politiques, quasiment que des écrivains, donc c'était très agréable pour moi."

Chaque samedi, l'écrivain hypermnésique, qui a révélé être payé 1.500 euros par émission, aura donc désormais tout le loisir de mettre à profit sa culture et son sens aiguisé de la formule et de la provocation pour "pousser les gens dans leurs retranchements par des questions pointues". Les premiers invités politiques de l'émission devraient s'en rendre compte assez vite. Les téléspectateurs aussi.

Fabien Morin