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Arnaud Tsamere: "Malgré le contexte, les humoristes doivent continuer à faire leur métier"

Arnaud Tsamère présente le Gala de clôture du Montreux Comedy Festival

Arnaud Tsamère présente le Gala de clôture du Montreux Comedy Festival - Pascalito

L'humoriste présente le Gala de clôture du Montreux Comedy Festival #Hyperconnecté qui sera retransmis à 20h45 en direct sur TMC ce lundi. Pour BFMTV.com, Arnaud Tsamere évoque le succès de son métier d'humoriste, ses "expériences malheureuses" à la télé et se confie sur son appréhension à remonter sur scène après les attentats.

Qu'avez-vous prévu pour cette soirée au Montreux Comedy Festival?

L'idée est d'enrober le Gala sur le thème de l'hyperconnectivité et les nouvelles technologies. Je vais donc proposer des mini-sketchs inédits sur ces thèmes et de nombreux artistes comme Jean-Marie Bigard, Anne Roumanoff ou François-Xavier Demaison viendront présenter leurs meilleurs sketchs sur scène.

C'était important pour vous de présenter ce Gala de clôture? 

C'est avant tout un réel plaisir, car c'est un rôle que j'aime bien. A mes débuts, c'est ce que je faisais, je présentais. Et je me rends compte que j'aime toujours autant le faire. Lorsque le directeur m'a sollicité, j'ai tout de suite dit oui.

"Si demain la télé fonctionne au détriment de mes spectacles, ce n'est pas grave."

A l'instar d'autres humoristes, les attentats de Paris ont-ils eu des conséquences sur la façon d'aborder votre métier? Pensez-vous qu'il est encore possible de rire de tout dans le contexte actuel?

Chacun vit sa tristesse et fait son deuil comme il le veut. Certains ont besoin de rire, d'autres pas. Nous les humoristes, on doit continuer notre métier, comme le reste des Français. Si certains veulent le faire avec humour tant mieux, mais c'est quelque chose de très personnel. Moi je ne rebondis pas sur l'actualité dans mes spectacles. Ce n'est pas mon humour. Il faut beaucoup de tact et de talent pour en parler et réussir à en rire. Moi je me contente simplement de continuer à faire ce que je sais faire. Certains en ont besoin.

Avez-vous peur de rejouer dans de grandes salles?

Pour le moment, ce n'est pas le cas. Mais oui, ça aurait été le cas si j'avais dû jouer à cette période-là. J'ai joué au Bataclan, donc évidemment j'y pense. Du 28 janvier au 6 février, je serai aux Folies Bergère et oui, j'y penserai. Comme tout le monde. Il n'y a qu'à regarder la chute de fréquentation des salles de spectacles pour s'en rendre compte.

Vous cartonnez sur scène, en revanche cela marche moins bien côté animation à la télévision. Comment l'expliquez-vous?

J'ai eu deux expériences malheureuses en télé, on ne peut pas en tirer une règle. Le concept d'Une famille en or ne plaisait pas au public car c'était du déjà-vu. Mais je ne compte pas baisser les bras. Ce qui est certain, c'est que faire ces deux métiers n'aide pas, mais ce n'est pas pour autant rédhibitoire. Je dois encore travailler pour être à la hauteur et je n'ai aussi sûrement pas encore proposé un concept assez fort. Mais je ne me pose pas la question. Je prends les expériences qui m'amusent. Et si demain la télé fonctionne au détriment de mes spectacles, ce n'est pas grave.

"Je n'ai rien de personnel à raconter, j'ai une vie tout à fait normale"

Avec Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels, vous avez dit avoir voulu "faire quelque chose qu'on ne voit pas ailleurs". Avez-vous craint que le public n'adhère pas à ce spectacle?

Oui, j'ai eu peur. J'ai beaucoup été aidé grâce à l'exposition apportée par l'émission de Laurent Ruquier (On n'demande qu'à en rire, NDLR). J'étais angoissé en présentant mon dernier spectacle, mais j'ai eu de bons retours. Le défi a donc été relevé. Je savais que j'étais attendu au tournant.

Entre le Montreux Comedy Festival, votre spectacle, le tournage de Hero Corp, votre chronique dans Vivement dimanche, Vendredi tout est permis sur TF1 et votre rôle de jeune papa, trouvez-vous le temps de vous poser?

En ce moment non, pour être honnête! (rires) C'est compliqué, car je veux bien faire mon boulot et en même temps, je veux profiter de chaque moment avec mon fils. Mais je ne suis pas un boulimique du travail. Je n'ai pas besoin de ça pour m'accomplir dans la vie.

Avez-vous déjà songé à faire un spectacle sur la paternité?

Non, je n'aime pas refaire ce qui a déjà été fait et puis Gad Elmaleh et Florence Foresti l'ont très bien fait. Moi j'aime l'absurde. J'aimerai bien raconter quelque chose de plus personnel, mais je n'ai rien à raconter. J'ai une vie tout à fait normale!