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Comment les humoristes évoquent les attentats à Paris

Charline Vanhoenacker sur France Inter, lundi 16 novembre 2015

Charline Vanhoenacker sur France Inter, lundi 16 novembre 2015 - France Inter - Capture d'écran

De Nicolas Canteloup sur Europe 1 à Sophia Aram et Charline Vanhoenacker sur France Inter, les humoristes des matinales de radio ont rendu hommage, à leur manière aux victimes des attentats de Paris survenus le 13 novembre 2015.

Dans ce contexte d'attentats qui ont touché Paris vendredi 13 novembre, les humoristes peuvent-ils encore faire rire auditeurs et téléspectateurs? Ce matin pourtant, la plupart ont répondu présents sur les ondes. De Nicolas Canteloup à Sophia Aram en passant par Charline Vanhoenacker, les humoristes ont tenté d'évoquer l'événement tragique qui a causé la perte d'au moins 129 personnes.

Imagine pour Nicolas Canteloup

Sur Europe 1, Nicolas Canteloup a choisi d'emprunter la voix de Guy Carlier. Malgré un ton grave, l'humoriste a réussi à mêler son humour à cette chronique d'une profondeur particulière.

"Allez je termine. Salut Daech. Je ne te dis pas à bientôt. Et à propos de foot (le match de foot de vendredi avait été évoqué avant, ndlr), je voulais juste te donner un score. Vous étiez sept, peut-être huit vendredi soir. On est toujours 67 millions. Ca ne sera pas facile à remonter... Je crains même que vous ayez déjà perdu... Allez viens Gipsy, on va résister à notre façon. On va se balader dans Paris et on va faire un truc fou: on va s'arrêter boire un 'crème' en terrasse en regardant passer les filles en sifflotant. Imagine...", a-t-il conclu avant de faire résonner en studio et chez les auditeurs l'hymne à la paix de John Lennon.

Une bière pour Charline Vanhoenacker

Sur France Inter, deux femmes ont également rendu hommage aux nombreuses victimes: Charline Vanhoenacker et Sophia Aram. "Aujourd'hui tu prends une petite bière assis tranquille en terrasse, et là d'un coup t'apprends que t'es rien qu'un chien d'infidèle qui ira brûler en enfer. Bah là on est sûr d'y retrouver ACDC et on pourra aller au concert peinard", a expliqué la Belge avant de décapsuler une bière et de dédier le titre Rock the Casbah des Clash "aux enfants du rock en Syrie, en Irak, en Iran".

"Retrouver le courage de rire"

Le ton de Sophia Aram était plus grave à 8h55 sur France Inter.

"Depuis vendredi soir, la question n'est plus de savoir si on est Charlie ou pas, si on est bien-pensant ou pas, blasphémateur ou non, dessinateur ou non, athée ou croyant. Depuis vendredi soir, nous avons la confirmation, s'il en fallait une, qu'il suffit d'être libre et de vivre pour être la cible de ces crevures", a-t-elle confié. Et de conclure: "Avant de retrouver le courage de rire de toutes les inepties qui se déversent à flot continu dans les médias et les réseaux sociaux, depuis vendredi soir, je me dis qu'il ne reste plus qu'à continuer à vivre, à sortir au théâtre, à assister à des concerts, à des matchs de foot, à aller faire des selfies à la terrasse de cafés, un verre de vin ou de mojito à la main en compagnie de tous ceux que le hasard, vendredi dernier, a épargnés".