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Le projet d'un Netflix "à la française" a du plomb dans l'aile

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Netflix - Ryan Anson - AFP

Le projet d'alliance pluri-médias pour fusionner leurs services de vidéo à la demande (VOD), n'a pas abouti en raison notamment de désaccords sur le modèle économique.

Les discussions engagées pour mettre en place une plateforme VOD compétitive et attractive pour concurrencer l'américain Netflix - qui séduit de plus en plus d'internautes grâce à sa politique de productions originales et d'expansion internationale - ont échoué principalement en raison de "désaccords sur le modèle économique", a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Orange.

"On arrête de discuter, on va chacun retourner dans nos maisons et réfléchir mais pour l'instant c'est arrêté", a par ailleurs déclaré ce porte-parole, confirmant des informations des Échos publiées jeudi.

France Télévision aurait toutefois "été heureux de participer à ce projet s'il avait vu le jour", a indiqué le groupe d'audiovisuel public à l'AFP. De son côté, le groupe M6, qui développe son propre service de VOD, n'a pas souhaité "faire de commentaires" concernant l'échec de ces négociations.

OCS, l'une des causes de cet échec 

L'une des pommes de la discorde a tourné autour d'Orange cinéma séries (OCS), la chaîne cinéma du premier opérateur télécom français, diffuseur notamment de la série à succès Game of Thrones. "Il n'a jamais été question qu'OCS, qui fonctionne très bien et qui est ouverte à tous les opérateurs, soit dans ce panier-là", pour une mutualisation de toutes les offres de VOD, a expliqué Orange.

Selon une source proche, le projet porté par Xavier Couture, le conseiller du PDG d'Orange Stéphane Richard en charge de la négociation, n'a en réalité jamais avancé car la faisabilité d'un tel projet "était trop compliquée", voire "impossible".

Lancé en France en septembre 2014, Netflix, qui devrait passer d'un demi million d'abonnés à 2 millions à l'horizon 2019, selon les estimations du cabinet IHS, a affiché au deuxième trimestre 2015 un bond de 23% sur un an de son chiffre d'affaires, à 1,64 milliard de dollars (environ 1,5 milliard d'euros).

Romain IRIARTE avec AFP