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FN: Le Petit Journal diffuse les images de son agression le 1er mai 

Les équipes du "Petit journal" ont été molestées, vendredi, lors du défilé du Front national, à Paris.

Les équipes du "Petit journal" ont été molestées, vendredi, lors du défilé du Front national, à Paris. - Kenzo Tribouillard - AFP

Après l'agression d'une de ses équipes par des militants du Front national lors d'un reportage au cours du défilée du 1er mai, Le Petit Journal a livré ce lundi soir sa version des faits en diffusant la séquence de l'attaque. Le tout, avec le ton unique propre à l'émission.

Ce sont des images consternantes. Et pourtant, fidèle à son ADN, Le Petit Journal a réussi à en faire quelque chose de drôle. Trois jours après le traditionnel défilé du Front national au 1er mai, où les équipes de Canal + ont été agressées par des militants d'extrême-droite, l'émission a diffusé ce lundi soir les séquences tournées par les journalistes Boris Balducci, Clément Brelet et Paul Larrouturou, tous trois touchés par des coups au visage.

Dès les premières secondes de l'édition de ce 4 mai, le ton était donné: le présentateur Yann Barthès est ainsi apparu le visage en sang et tuméfié, rendant ainsi hommage aux membres de son équipe. "On a passé un week-end tranquille", a-t-il ironisé, d'entrée de jeu, annonçant une édition spéciale "Muguet et Baston".

L'intégralité de la journée filmée

Après avoir interviewé les trois Femen qui ont perturbé à deux reprises le 1er mai de Marine Le Pen et de ses supporters, Yann Barthès est ensuite revenu point par point sur l'agression dont a été victime ses trois collègues en faisant un résumé de la journée telle que vécue par ses reporters.

Juste avant d'avoir montré les images d'une militante FN, parée d'un treillis militaire et équipée de deux drapeaux français, criant à la caméra que la ministre de la Justice Christiane Taubira est "une guenon" sans aucune gêne, plusieurs jeunes gens tentaient de convaincre du bien fondé de l'action du Maréchal Pétain au cours de la Seconde guerre mondiale.

C'est ensuite qu'a été diffusé la totalité des images de l’agression, menée dans un premier temps par Bruno Gollnish, actuel eurodéputé et ancien vice-président du Front national. Grâce à différents angles de vue, il est possible de constater la violence des militants FN, sans aucune provocation de la part des journalistes.

"Au début on a cru que c'était de l'humour", témoigne Yann Barthès, se faisant le porte-parole de ses trois collègues. "Mais en fait non."

Après l’émission, une vague de mécontentement a submergé Twitter, les téléspectateurs étant écoeurés par la violence des militants du FN. La majorité des tweets supportait l’équipe du Petit Journal et s'en prenait avec plus ou moins d'ironie au parti d'extrême-droite.

P. M.