Jamel Debbouze revisite l'Histoire pour W9: "C'est Scènes de ménages qui rencontre Kaamelott"

W9 lance ce samedi 28 novembre à 17h35 sa nouvelle série humoristique La petite histoire de France qui met à l'honneur les personnages oubliés de l'Histoire comme les cousins de Jeanne d'arc, Louis XIV ou Napoléon. Derrière cette fiction se cache un certain Jamel Debbouze. Pour BFMTV.com, l'humoriste dévoile les dessous de cette drôle d'histoire...

Quelle est l'ambition de la série La petite histoire de France que vous avez créée et produite pour W9?

Le principe est de raconter le grande Histoire de France par la petite porte, de faire la part belle aux lambdas de notre Histoire. Moi, je suis un passionné d’Histoire, ça a toujours été ma matière préférée. J’y puise pleins de choses et si on veut parfois analyser notre présent, il faut aussi connaître notre Histoire. On y trouve des parallèles intéressants comme le racisme contre les Bretons, par exemple. Tous les humains ont visiblement un problème avec le racisme depuis la nuit des temps. On est obligé d'être contre une chose ou pour une autre. Mais avant tout, notre moteur, c'est de rire et faire rire.

Quelle a été votre implication dans cette série?

Je l’ai produite entièrement, j’ai choisi la direction artistique, les auteurs, une grande partie des comédiens. Je ne suis pas un dictateur de la production, mais j’ai un avis quand même. Je suis très heureux de la collaboration avec M6 et W9, de la crédibilité qu’ils nous donnent. On a tissé des liens avec eux grâce au Marrakech du rire, ils nous font confiance. 

La petite histoire de France © Sven Etcherry/M6

La série avait d'abord été envisagée pour une diffusion sur M6. Pas déçu qu'elle se retrouve finalement sur W9?

Au contraire, je ne remercierai jamais assez M6 de nous accorder autant de bienveillance. Ils cherchent à nous protéger. Bien sûr, on est moins exposé sur W9, mais ça nous laisse une marge de manœuvre. Il nous reste encore des progrès à faire aussi. Mais je ne suis pas inquiet, les gens intelligents te laissent le temps.

Comment désigneriez-vous cette série pour les téléspectateurs habitués à des programmes courts?

Alexandre Pesle, que je connais depuis H, m'a confié: "On dirait Scènes de ménages qui a rencontré Kaamelott." J’achète, je prends tout de suite! On a encore du travail, mais la lumière et l’esthétique sont soignés, kjon a respecté les costumes, l'univers et les expressions dans les moindres détails. Evidemment, on va améliorer les textes, les personnages, les situations, l’humour. C’est sur l’humour qu’on a à gagner, mais le reste est là. 

La petite histoire de France © Sven Etcherry /M6

Vous n'avez pas été tenté de jouer également dans la série ou même de faire une simple apparition?

Si! J'avais tellement envie à chaque fois de prendre une fausse moustache et d’y aller. Mais je ne l'ai pas fait par pudeur. Tu ne peux arriver et dire: "Poussez-vous, je vais faire comme vous". L’envie ne suffit pas, il faut apporter quelque chose. Si j’arrive juste par envie, je peux altérer l’histoire. Venir pendant le tournage, c’est vraiment délicat.

Des trois périodes historiques de la série, y en a-t-il une que vous préférez?

Sincèrement, j’aime les trois. J’adore Napoléon Bonaparte, j’ai longtemps fait des recherches sur cette période. Et Louis XIV aussi, car j’ai grandi à Trappes, à cinq kilomètres de Versailles. A travers lui, j’ai découvert Molière, Le Nôtre, Corneille, Racine, le siècle des Lumières…