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Philippe Verdier: "La discrimination à mon encontre est passible du pénal"

L'ancien présentateur et chef de service météo de France 2 était l'invité de Ruth Elkrief sur BFMTV, jeudi soir. Le journaliste est venu se défendre après son licenciement de la chaîne publique. Il revient sur le rôle de son livre Climat investigation paru chez Ring.

"Je suis très choqué parce ce qui est en train de se passer", confie Philippe Verdier les traits tirés. Le présentateur météo vient d'être licencié de France 2 après la publication d'un livre polémique "Climat investigation" publié chez Ring. Invité de Ruth Elkrief sur BFMTV jeudi soir, l'ancien monsieur météo de la chaîne publique se défend. 

Le journaliste est convaincu que sa situation dépasse son "histoire personnelle" et le "fond de son livre". Son travail d'enquête sur des questions environnementales est devenu une question politique. C'est précisément ce qu'il entend dénoncer. D'ailleurs, il assume: "Je suis content d'avoir fait ce travail, même s'il m'apporte beaucoup d'ennuis". 

"Un citoyen français"

Aux accusations de mise en scène lors du lancement de Climat investigation, il rétorque que sa promotion s'inscrit dans le "côté spectacle" des médias d'aujourd'hui mais nie farouchement avoir surjoué sur le fond du livre. Sur la lettre assez critique adressée à François Hollande, le météorologue se justifie. Il affirme avoir agi en tant que "citoyen français". Le journaliste rappelle d'ailleurs que son licenciement n'est pas lié au contenu de son livre et aux termes adressés au président de la République. 

La chaîne lui reproche d'avoir utilisé son statut professionnel pour faire avancer des opinions personnelles. France Télévisions a d'abord parlé de licenciement pour faute grave puis n'a finalement retenu qu'une faute simple. Le journaliste brandit alors sur le plateau les livres de David Pujadas et d'une autre consoeur de France 2. Les fonctions dans la chaîne des deux auteurs sont clairement écrites sur la quatrième de couverture des ouvrages. L'ancien chef de service se demande, sans y croire, si les auteurs de ces livres vont être licenciés comme lui.

"Un préjudice très grave"

"C'est deux poids, deux mesures!", s'insurge-t-il. Cela veut dire qu'il y a "une discrimination, c'est très grave". Cela relève du Prud'hommes et, dans ce cas, "la discrimination relève aussi du pénal", assure-t-il. Et Philippe Verdier de prévenir. "La discrimination à mon encontre, qui me porte un préjudice très grave, est passible du pénal", insiste-t-il. Le météorologue envisage la possibilité de porter cette affaire au pénal, même s'il affirme regretter de devoir peut-être en arriver là.

Car Philippe Verdier l'assure, il a essayé de trouver une solution à l'amiable avec son employeur. Dans la situation dans laquelle il est, "tous les soutiens sont bienvenus parce qu'ils permettent de libérer la parole sur des questions d'environnement qui ne doivent pas être ultrapolitisées", poursuit-il, en allusion aux parlementaires qui ont signé une pétition pour le soutenir. Il remercie aussi des syndicats, notamment Force ouvrière.

En attendant, il ne compte pas faire de la politique. Le présentateur météo considère que ce n'est pas son rôle. Il souhaite continuer son métier de journaliste et se prépare à couvrir la COP21 dans quelques semaines.