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Une famille tchèque vit sous l'occupation nazie... dans une émission de télé-réalité

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- - Ceskà televize

L'idée de la chaîne CT  est de suivre une famille tchèque qui vie dans une maison de montagne isolée, dans un confort rudimentaire, en costumes d'époque et avec une alimentation rationnée, dans les années 1940.

Les Anglo-saxons ne sont pas les seuls à repousser les limites de la télé-réalité. La télévision tchèque vient de mettre à l’antenne, sur la chaîne CT une émission d’un genre nouveau: Vacances dans le protectorat. Une téléréalité lancée samedi soir, à l’occasion du 70 e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui a déjà soulevé de vives controverses.

Une télé-réalité controversée

L’idée de suivre une famille qui se retrouve sous l'occupation nazie, pour affronter des conditions de vie périlleuses reconstituées de façon réaliste, ne plaît visiblement pas à tout le monde: "C'est quoi la suite ? Un Big Brother spécial Auschwitz ?", peste par exemple un internaute. La presse internationale n’a guère été plus tendre: "Heureusement pour la famille, ils ne seront pas traités comme les 82.309 Juifs qui vivaient sous le protectorat et qui furent déportés par les nazis dans les camps de la mort", a commenté aigrement le journal Times of Israël. "Quand nous avons démarré ce projet, nous savions qu'il allait y avoir un débat sur les limites de ce genre d'émissions. J'ai essayé de montrer cette période avec un grand sérieux, par respect pour son aspect tragique", s’est défendue le directrice du programme Zora Cejnkova, à l'agence CTK.

Dans les conditions de vie de la Seconde Guerre mondiale

L'émission, composée de huit épisodes intitulés Règles de survie, Razzia, ou encore Avec un gestapiste derrière le dos, est en diffusion jusqu’au 13 juin. Dans cette télé-réalité tournée durant l’été 2014, sept membres des trois générations d'une famille tchèque ont ainsi vécu dans une maison de montagne isolée, dans un confort rudimentaire, en costumes d'époque et avec une alimentation rationnée. À leurs côtés, des acteurs professionnels ont joué le rôle d’habitants voisins, de soldats allemands et d'officiers de la Gestapo.

Romain Iriarte avec l'AFP