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Vincent Bolloré veut revenir au "cryptage à l'ancienne"

Vincent Bolloré en janvier 2015.

Vincent Bolloré en janvier 2015. - Fred Tanneau - AFP

Le nouveau patron de Canal+ a annoncé ce jeudi matin le retour de l'ancien système de cryptage de la chaîne.

Vincent Bolloré veut revenir au bon vieux temps de la passoire. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, celui où juste avant le film du soir, la chaîne passait en crypté. L'image se brouillait, le son devenait un chuintement et tous les non-abonnés regrettaient amèrement de ne pas l'être, avant de zapper sur une des cinq autres chaînes. Vincent Bolloré l'a annoncé ce jeudi matin sur RTL, imitant le célèbre son des programmes cryptés, le système de cryptage à l'ancienne va faire son retour.

"Il faut comprendre que si tout est en clair, il n'y aura plus d'abonnés, a ainsi affirmé le nouveau patron de Canal+. Mais il ne faut pas tout fermer pour que les gens puissent voir un peu ce qu'on peut trouver sur Canal, qui va d'ailleurs reprendre son cryptage ancien, vous savez, avec le crricrrrocrrricrrric".

"Un modèle essoufflé"

"Il faut qu'on ait envie d'aller s'abonner à Canal, il faut que le soir, on se dise: 'Oh la la, je suis pas Canal, j'ai pas le bon match, j'ai pas la bonne série et j'ai pas la bonne émission'", a-t-il encore expliqué. L'ancien système de cryptage, qui faisait si bien office de teasing a en effet disparu il y a plusieurs années, laissant la place à un écran noir. 

"C'est une maison qui est aujourd'hui dans un modèle essoufflé, il fallait bouger" a encore déclaré Vincent Bolloré qui s'est lancé dans une reprise en mains de la chaîne à la rentrée, limogeant la plupart des dirigeants. "On va investir beaucoup dans les contenus, le cinéma, le sport, les émissions, la culture, et donc je pense que tout ça, à la fin, ça va porter ses fruits".

Pas de "plan B"

"Il faut être capable d'aller sur le long terme" a-t-il souligné, écartant tout "plan B" et réitérant sa confiance à l'équipe du Grand Journal emmené par la journaliste Maïtena Biraben, dont les audiences sont en forte baisse depuis la rentrée. "On ne peut rien juger sur quatre semaines", a-t-il commenté.

Magali Rangin avec AFP