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Animaux

En Finlande, des renards gavés à mort pour leur fourrure

Surnommés "renards monstres", les animaux sont méconnaissables.

Surnommés "renards monstres", les animaux sont méconnaissables. - Capture d'écran Vimeo - Oikeutta Eläimille

Ils finissent par faire jusqu'à cinq fois leur poids. Le sort peu enviable des renards bleus d'élevage a attiré l'attention d'une association de défense animale finlandaise et de 30 millions d'amis.

La gueule déformée, des bourrelets qui dépassent le long d'un corps bouffi, enfermés dans une cage sans jamais voir la lumière du jour: tel est le supplice des renards bleus finlandais. Elevés pour leur fourrure, notamment à destination des grandes marques de luxe, les animaux survivent dans des conditions déplorables jusqu'à la mort par asphyxie. L'association de protection des animaux "Oikeutta eläimille" (en français, Droit des animaux) a publié des photos-choc de la maltraitance de ces "renards monstres". Pris au printemps 2017, les clichés donnent à voir des bêtes méconnaissables, qui éprouvent visiblement des difficultés à respirer, les yeux rougis et le regard hagard dans leur cage d'un mètre carré.

Une vidéo dénonce ce traitement infligé aux renards par les éleveurs dans le but de produire davantage de fourrure.

Jusqu'à cinq fois leur poids normal

Dans la nature, les renards bleus pèsent entre 3 et 4 kg. Mais dans ces élevages, ils peuvent atteindre les 20 kg, avec toutes les complications et la souffrance induites par le gavage dont ils sont l'objet. A la fin, beaucoup finissent par mourir de ces mauvais traitements. Quand ce n'est pas le cas, les éleveurs procèdent par gazage ou leur brisent le cou. 

En France, l'association 30 millions d'amis a relayé l'information et mis en place une pétition pour que cessent ces pratiques. D'après l'association, quelque 6.000 fermes à fourrure sont concernées. Lundi matin, près de 250.000 signataires avaient rempli le formulaire en ligne, avec pour objectif d'atteindre le million.

Les pelisses de 56 millions d'animaux tués chaque année, servent à "fabriquer de simples garnitures de manteaux ou de chaussures", déplore l'association. Elle s'inquiète aussi que la fourrure soit de nouveau à la mode.

Sur Twitter, l'humoriste Rémi Gaillard qui a fait sien le combat de la cause animale, a dénoncé avec virulence ce qu'il considère lui aussi comme de la maltraitance. Il interpelle au passage des marques de luxe.

David Namias