Comment traiter la cloque du pêcher?

La cloque du pêcher, maladie cryptogamique qui s'attaque au feuillage de l'arbre du même nom, est en règle générale facile à endiguer. Mais lorsque le climat où évolue le pêcher est incompatible, la maladie peut dégénérer et tuer.

La cloque du pêcher est une maladie qui sévit à cause d'un champignon, le Taphrina deformans. Les feuilles du pêcher se rétractent, prennent un aspect cuivré et meurent. Un fléau qui touche plus durement l'Ie-de-France pour des raisons climatiques.

Une maladie climatique

La cloque prospère dès lors que le climat n'est pas adapté à la pousse des pêchers. Dans les régions situées au sud de la Loire, profitant d'un climat plus favorable, les pêchers se soignent seuls: les feuilles contaminées tombent, une nouvelle feuillaison suit. Plus au nord, le climat bloque cette deuxième étape et met en péril la santé de l'arbre. 

Contrer la maladie demande un traitement fastidieux. Si l'arbre est déjà contaminé, il faut ramasser toutes les feuilles mortes et les détruire. Ces dernières sont porteuses des spores du champignon et menacent toujours le pêcher.

Traitements saisonniers

Pour les sujets plus sensibles à la cloque, ceux d'Ile-de-France en tête, deux traitements sont applicables, sous réserve d'anticiper la contamination. A l'automne, alors que les feuilles du pêcher se colorent, un traitement au sulfate de cuivre (bouillie bordelaise) favorise la chute des feuilles et cicatrise la petite plaie à l'articulation du pétiole (partie qui libère le fruit).

Les jardiniers observent à l'orée du printemps le phénomène de débourrement: les bourgeons gonflent, s'ouvrent et laissent entrevoir la fleur. C'est à ce moment précis que l'oxychlorure de cuivre entre en jeu. Disponible dans le commerce et justement appelé cloque du pêcher, ce produit à pulvériser permet de protéger les boutons des spores. Un troisième et dernier traitement, avec ce même produit, complète le dispositif lorsque les fleurs se forment.

Q.D.