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Elles ont décidé d’assumer leur homosexualité

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Ces femmes ont décidé d'assumer au grand jour leur homosexualité et ont quitté leurs maris pour refaire leur vie avec une femme.

D’après des études récentes de l’Inserm, les relations homosexuelles chez les femmes sont en légère augmentation tandis qu’elles se stabilisent chez les hommes. En effet, depuis trois ans, Frédérique Authier-Roux psychologue à Marseille, fait face à une nouvelle clientèle de femmes autrefois hétéro qui la consultent pour parler de leur toute nouvelle sexualité. Ces femmes ne cherchent alors pas à "lutter contre", mais viennent plutôt "pour savoir comment annoncer la nouvelle à leur conjoint et à leurs enfants".

Pourquoi les femmes assument davantage leur homosexualité ?

Nathalie Bajos, sociologue, démographe, chercheur à l’Inserm et co-auteur du rapport, nous éclaire sur le sujet : "Une telle évolution traduit une plus grande facilité à dire et à avoir des expériences homosexuelles. Et s’inscrit dans un mouvement plus global qui se caractérise, chez les femmes, par une dissociation de plus en plus marquée entre les enjeux sexuels, les enjeux affectifs et procréatifs".

Pour Eli Flory, auteur de Ces femmes qui aiment les femmes (L’Archipel), c’est la preuve que "les femmes n’ont plus besoin d’un homme pour vivre leur vie de femme".

Cela résulte également d’une évolution des mentalités dans la société. Avec le coming out d’Amélie Mauresmo ou les pubs Dior mettant en scène des lesbiennes, l’homosexualité est donc maintenant considérée comme une "sexualité comme les autres".

Eli Flory a alors mis en place trois profils de femme (grâce à la récolte de nombreux témoignages) :

Les femmes qui ne se l’avouent pas ou ne veulent pas le voir. C’est ce qu’on appelle la "lesbophobie intériorisée" due à une pression familiale ou sociale.

Les femmes qui le savent mais n’arrivent pas à faire un choix entre hétéro ou homo

Les femmes qui viennent de le découvrir

  • Pour les femmes dans ce cas qui décideront de se lancer, la rencontre sera avant tout amoureuse avant d’être sexuelle. "Je suis homo avec un comportement social classé hétéro, je ne me sens ni lesbienne ni homo, revendique une internaute. C’est ma sexualité qui est homosexuelle, pas moi. J’aime des personnes, pas un sexe. Mon identité n’est pas définie par ma sexualité!".
  • Pour Eli Flory, "ces lesbiennes sont des hétéros qui aiment les femmes. La ligne de partage est dans le sentiment. Pas dans le sexe."
Marie Le Marois pour BFMTV