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Impuissance masculine : quelles solutions ?

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Tour d’horizon des différentes aides pour répondre à l’impuissance, en compagnie de Jean-Marc Bohbot, médecin infectiologue et directeur du département IST et d'andrologie de l'Institut Fournier.

La médecine sexuelle a beaucoup progressé en quelques décennies. On a reconnu notamment la dysfonction érectile comme une véritable pathologie. L’OMS a reconnu en particulier le droit à la santé sexuelle, et cela comprend le fait d’aboutir au plaisir, mais cela veut dire aussi que cette fonction sexuelle doit exister, et que, comme n'importe quelle autre fonction du corps, il faut la réparer quand elle ne marche plus. Il est donc primordial de dépasser d'éventuelles réticences et d'aller consulter.

Le rôle-clé de la consultation

Le mot impuissance fait peur. Certains n’osent pas aller consulter car ils ont l’impression que ça va s’arranger et que ce n’est pas grave. Pourtant nous avons pratiquement tous les moyens aujourd’hui de résoudre les problèmes d’impuissance. Et il faut savoir que plus on attend, et plus le symptôme s’installe. Comme le rappelle Ronald Virag, auteur de Prescrivez-moi du bonheur, les patients ont parfois du mal à analyser ce qui leur arrive. C’est le rôle du médecin de décrypter ce qui se passe, et de faire par exemple la part des choses entre un problème érectile et un problème de désir.

Le viagra et ses dérivés

On le donne souvent aux patients ayant des problèmes de stress au travail où dans des relations qui fonctionnent bien. Mais le viagra débloque beaucoup de choses, y compris des anomalies physiques, et ne s’applique pas uniquement dans le cas de problèmes psychologiques. Par contre, cela nuit un tout petit peu à la spontanéité sexuelle puisqu’il faut le prendre une heure avant. Il existe aussi un dérivé que l’on peut prendre à petite dose tous les matins. Le gros problème, c’est que ces produits ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.

Les injections

Une autre solution consiste à injecter un produit vaso-actif, comme la papavérine, dont Ronald Virag a découvert qu’elle pouvait répondre à l’impuissance, puisqu’elle va provoquer une érection. Les injections intra-caverneuses peuvent être remboursées dans certains cas par la sécurité sociale, quand on est diabétique par exemple, à la suite d’un cancer, ou après des maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, puisqu’on s’est aperçu que beaucoup d’homme atteints de cette maladie souffraient de dysfonction érectile.

La nécessité d'une évaluation médicale

Enfin, avant toute prescription et toute prise de traitement, comme le souligne Jean-Marc Bohbot, il faut mettre l’accent sur la nécessité d’une évaluation médicale. A un certain âge, des dysfonctionnements érectiles peuvent par exemple indiquer une maladie cardio-vasculaire, donc il s'avère très utile de faire un bilan cardiaque ou de chercher des lésions locales.