Je n’ai plus envie de lui, pourquoi ?

À chaque couple son histoire particulière, mais généralement les deux parties sont en tort. Il convient alors d'en discuter pour trouver la façon la plus adaptée pour y remédier.

De nombreux cas peuvent expliquer une baisse de la libido dans le couple. Mais lors des consultations certains scénarios reviennent de manière plus récurrentes.

Le fléau de l'insatisfaction sexuelle

En premier lieu, vient l’insatisfaction sexuelle. Rien d’étonnant car pour désirer son partenaire il faut que l’acte en lui même nous procure du plaisir. Si ce n’est pas le cas, l’envie va peu à peu disparaître dans le couple.

Cette raison est en majorité exprimée par les femmes qui se plaignent d’un manque de tendresse de la part de leur partenaire sous la couette. Les hommes sont eux aussi concernés et simulent de plus en plus des douleurs de dos pour échapper à la "corvée". "De ce point de vue, ils sont en train de démontrer qu’ils sont des femmes comme les autres !" lance Robert Neuburger.

L'évolution du couple

En dehors du manque de satisfaction de l’acte, d’autres raisons expliquent souvent leurs retenues. La pudeur et la gène face à un corps qui change. La crainte de la performance. Le stress de la vie quotidienne, comme le chômage qui écorche la confiance en soi. Les problèmes d’argent ou de famille. La naissance d’enfants qui bousculent les rôles. Le laisser-aller ou encore les négligences.

Robert Neuburger, remarque également que l’abstinence est de nombreuses fois utilisée dans le but de punir son partenaire. "Et dans ce domaine, c’est incroyable comme certains peuvent être tenaces" souligne le spécialiste. Quitte même à se priver eux-mêmes pendant une longue période. C’était le cas d’un couple du thérapeute qui consultait après 20 ans de renonciation. "Tous deux racontaient que c’était lui qui avait entamé la grève du sexe, remarque le médecin. Mais à l’heure de m’en donner la raison, aucun ne se souvenait du motif de la rétorsion, ni de la revendication sous-jacente… Pour autant, ils dormaient toujours ensemble."

Marie France pour BFMTV