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Relation de couple : et si vous arrêtiez de crier ?

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Crier n'est pas la solution à tous nos problèmes, surtout dans le couple. Vicieux, le cri s'immisce et s'installe pour mieux détruire. Apprenez à communiquer autrement avec votre conjoint ; votre vie amoureuse ne s'en portera que mieux.

Quand on était jeune à la maison, c’était à celui qui crierait le plus fort. Du coup, en grandissant, on en a fait une règle. On a gardé cette impression que faire du bruit, c’est apparaître plus fort(e), un peu à la manière de ces animaux qui se gonflent ou changent de couleur pour impressionner.

Une tendance qui n’est pas prête de s’inverser dans une société où hausser le ton n’est pas si mal vu. Dans cette situation, c’est notre cerveau reptilien qui se manifeste. Quand votre âme sœur oublie de descendre les poubelles alors que vous les aviez posées juste devant l’entrée, votre première réaction est d’exploser. "Dans la relation de couple, note le Dr Marie-Claude Gavard, psychiatre et psychothérapeute, notre constat d’impuissance nous conduit à crier dans un processus automatique. Ça ne passe pas par la raison. Si on pouvait prendre un peu de distance, on se rendrait bien compte que les cris ne vont rien arranger." Que votre conjoint soit patient ou pas, vous êtes perdante à tous les coups. Les cris dégradent la qualité de la relation, et pire encore, le message ne passe pas. Il est urgent de réussir à se déprogrammer.

Les réprimandes à l'origine du conflit

Les reproches sont un motif d’énervement récurrent dans un couple : "Tu oublies toujours ceci !", "Tu ne fais jamais ça !". La généralisation est une tendance mécanique que l’autre comprend comme une accusation totale. La plupart du temps, il s’agit pourtant d’une simple formule de style pour souligner son agacement et appuyer la gravité du reproche. Le Dr Gavard conseille : "Essayez deux choses, tentez d’être furieuse ici et maintenant, sans 'toujours' ni 'jamais' dans vos arguments. Vous verrez, ça change tout ! Et puis, programmez un week-end sans reproches pour l’un comme pour l’autre. D’abord, c’est une manière très simple de lutter contre la spirale infernale des cris. On fait des reproches, ils ne sont pas entendus, le ton monte et l’autre se bouche les oreilles ! Parce qu’on s’habitue aux cris, c’est contre-productif. Mais surtout, derrière la critique se cache une interrogation plus profonde : 'Est-ce que tu m’aimes ?' Supprimer les réprimandes le temps d’un week-end permet de laisser de la place à cette question et à la possibilité d’y répondre sereinement."

Aurélie Buhagiar pour BFMTV