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Réveillon: ces voeux par SMS que vous allez sans doute recevoir

Le passage en 2016 approche à grands pas.

Le passage en 2016 approche à grands pas. - Ghita Katz Olsen - Flickr - CC

Voilà, on y est, dans quelques heures, nous serons en 2016. L'occasion d'envoyer et de recevoir des voeux avinés ou sincères. Petite typologie du message de réveillon.

Bientôt l'heure d'embrasser sa moitié d'orange sous le gui, de se promener joyeusement dans les rues à la recherche d'un bar sympa, ou de somnoler devant Le plus grand cabaret du monde. Quel que soit votre mode de passage vers la nouvelle année, il y a fort à parier que ce sera au son des vibrations d'un mobile. Le 1er janvier 2015, à 00h02, heure de pic du trafic, 28.170 SMS par seconde se sont échangés en France. Depuis des années, le réveillon du 1er de l'an se passe en partie le nez sur son téléphone. 

Et si le nombre de SMS diminue depuis l'année dernière, au profit du MMS, la façon d'envoyer des voeux s'est "beaucoup diversifiée et renouvelée", comme le note Laurence Allard, maître de conférences en Sciences de la Communication. Les messages de bonne année passent désormais par WhatsApp, mais aussi Snapchat pour les plus jeunes, ou encore Instagram et Facebook.

Cela permet non seulement de varier les "formes langagières", en alternant message court, images, emojis, comme souligne Laurence Allard, mais aussi de "multiplier les cercles". A chaque messagerie sociale son cercle. "On n'est plus seulement dans l'envoi personnalisé et intime", poursuit-elle.

Nous avons dressé le portrait de quelques types messages que vous risquez de recevoir ce soir. Et l'année prochaine.

Le factuel

"Bonne année Jean-Paul". Celui-là peut émaner d'un proche particulièrement peu inspiré, ou d'un collègue de travail. Un classique auquel il vous faudra néanmoins répondre, politesse oblige. Plusieurs options s'offrent alors à vous: "Merci à toi aussi. Bises", "Bonne année Antoine, que 2016 t'apporte joie et bonne humeur, ça changera ;)".

  • L'indéchiffrable

Le pianoteur compulsif peut, aux alentours de minuit, avoir un peu perdu sa lucidité. La bonne nouvelle, c'est qu'il a pensé à vous. La mauvaise, c'est que son message est incompréhensible. "Bjkfhefhj #zhezlfhlziuéééé" veut donc sans doute dire "Bonne année".

Celui qui arrive le 2 janvier

Les opérateurs font face chaque année à un pic de trafic juste après minuit. Il peut donc arriver que les messages se perdent dans ce maelström et n'arrivent jamais. Ou très tard. 

Celui qui est à côté de la plaque

"Bonne année David!". Ah non, vous c'est Jean-Paul. L'alcool, sans doute, le doigt qui dérape et le mauvais destinataire. A moins que ce ne soit l'oeuvre d'un correcteur orthographique particulièrement imaginatif.

  • Mais que répondre à ce numéro inconnu qui vous souhaite une "merveilleuse année, pleine de joie, d'audace et de réussite"? Le plus gênant c'est que le message vous est adressé personnellement par quelqu'un qui vous connaît et se souvient de votre nom. Là, c'est vous qui êtes à côté de la plaque. Règle de base, donc: signez toujours vos vœux. Et ne mettez pas de point, car selon une étude de Binghamton, aux Etats-Unis, un SMS qui se termine par un point a l'air moins sincère.

Le "polyglotte"

Comprenez celui qui mêle les langages. Ce que la sociologue appelle un "langage métissé", qui associe images, émojis et texte. Celui-ci émanera sans doute de cette amie, adepte des selfies, qui vous en envoie justement un accompagné de ses vœux, en anglais (bilinguisme oblige) et avec au bas mot 5 "e" à "year". Et 12 émôticônes en forme de bouteille, de cotillons, et autres symbole de la fête. Votre nièce de 12 ans, déjà bien en phase avec son temps a, elle, envoyé un gif. Ou une vidéo sur Snapchat, parce que les SMS, c'est ringard. Vous sourirez en repensant à Caramail et à l'époque où vous avez envoyé vos premières cartes de vœux avec dromadaire.com. 

Et puis, il y aura ce type, croisé pendant les vacances. Il vous souhaite sur Facebook une bonne année avec une vidéo rétrospective de ses moments forts de 2015. Likez, ça ne coûte rien et il sera content.

Magali Rangin et Romain Iriarte