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Vie de bureau : des préjugés à l’origine de l’inégalité hommes-femmes

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- - Delize

D'après une étude menée sur la place des femmes en entreprise par le Cercle InterElles, de nombreux stéréotypes sont encore à l'origine des inégalités hommes-femmes au sein de celles-ci. Les résultats sont préoccupants même s'il subsiste un espoir.

Des clichés tenaces

Le Cercle InterElles a révélé le jeudi 6 mars 2014 les résultats de son enquête menée auprès de 1.000 salariés d’entreprises technologiques comme Orange, Areva, IBM. Elle met en avant les préjugés qui existent encore sur les hommes et les femmes au travail.

Ainsi, les hommes sont "ambitieux" (49%), "combatifs" (30%) et "autoritaires" (29%), là où les femmes sont "empathiques" (61%), "à l’écoute" (53%) et "intuitives" (47%). Il en est de même concernant le projet professionnel : une femme serait plus "facilement" tentée par l’habillement et le luxe (62%) et ferait, au contraire, "difficilement" carrière dans le BTP (67%). Toujours dans la même idée, le métier de garagiste serait davantage un métier d’homme.

Ces nombreux préjugés ont pour effet de freiner la mixité en entreprise. Plus inquiétant, près des trois-quarts des personnes interrogées sont conscientes de véhiculer ce préjugé malgré elles.

L’enquête a également révélé que le "plafond de verre" (l’organisation au boulot, les congés liés à la parentalité, le manque de confiance en soi, l’implication dans les responsabilités familiales et le manque de réseau) serait à l’origine de la difficulté d’évolution de la femme au sein d’une entreprise.

Un manque de parité dans la rémunération

Najat Vallaud Belkacem, ministre des Droits des femmes, n’a pas manqué de faire ressortir l’inégalité de rémunération qui existe entre hommes et femmes. Avec un écart d’en moyenne 27%, l’Insee indique aussi que les trois-quarts des femmes possédant un compagnon gagneraient moins que leur partenaire (en 2011). La femme apporterait ainsi 36% du revenu du couple environ, et bien que ce chiffre soit en augmentation, l’écart de salaire demeure important. A l’origine de cette différence : le type de contrat (les femmes sont quatre fois plus nombreuses à être en temps partiel), l'emploi exercé, mais aussi les pauses de carrière dues à la maternité.

Pourtant, la mixité au travail reste un sujet important à traiter pour la moitié des sondés ; un résultat plutôt encourageant. 

Fabienne Broucaret pour BFMTV.